lundi 19 janvier 2009

ON EN A PAS FERMÉ UNE


ON EN A PAS FERMÉ UNE

Malgré deux grosses manifs organisées par Nicole Joncas devant Lamarche & Pinard, malgré des campagnes de lettres à nos élus et à Anima-Québec, malgré la création du forum « Tous unis contre les usines à chiots », personne a réussi à en fermer une.

Celles qui sont fermées et les éleveurs qui ont décidé d’abandonner le commerce l’ont fait en sentant la pression du public trop forte. Mais de saisie, point.

Ce ne sont pas les saisies faciles d’éleveurs dans Lanaudière par la SPCA et la HSI qui comptent. Sauf pour un qui avait des animaux en mauvais état, il ne faisait pas d’élevage dans des conditions horribles. Çà sentait mauvais parce que le gars était malpropre mais les animaux étaient dans la maison pas dans une grange ou on voit le jour entre les planches. Y a des humains qui vivent sans animaux et qui sont aussi très malpropres.

Malgré des témoins crédibles, il a été impossible de faire fermer celui de Mirabel qui avait une telle grange sans chauffage et des petits chiens gelés. Pas grave, qu’il dit et il jette les cadavres dans la rivière toute proche.

Anima-Québec a fait au moins 8 inspections du bâtiment de L&P à Ste-Justine de Newton mais malgré l’état terrible des animaux, n’a jamais jugé bon de le fermer. Après plusieurs faux rapports des inspecteurs, il s’est fermé tout seul comme on dit.

L&P a déménagé ses chiens des 2 bâtisses vers des chenils à la campagne, a vendu ses chiens de garde à Serca (une compagnie aussi similaire que cruelle) et pour se montrer bon prince, Marco a « donné » les chiens malades et trop vieux pour produire à Anima-Québec. Puis il a fait faillite. Pouf! Seuls les gouvernements ont été floués parce que cette entreprise travaillait au noir. Quand ils se sont fait prendre les comptes d’impôt devaient être trop élevés pour être payables.

Marco, qui avait hérité de tout à la mort de son père, espérait peut-être être dégagé de toute responsabilité dans la poursuite contre AQ mais les mensonges et la cruauté ne s’effacent pas avec une faillite. Pendant ce temps, les avocats se traînent les pieds et AUCUN chien n’a été sauvé d’un martyr causé par cette industrie. Tout ce que le fait de donner à AQ les animaux malades a pu faire c’est qu’ils n’ont pas été abandonnés à leur mort lente et cruelle sur des chemins isolés en campagne, en plein hiver.

Anima-Québec n’a jamais eu de chenil pour les animaux qu’elle saisit. Les chiens de M. Desjardins du Bas-du-Fleuve ont été donnés au Berger Blanc et ceux de L&P au moins ont été donnés à des sauveteuses. Celles-ci les ont acceptées avec toutes les conséquences que cela implique surtout monétairement. On le sait, les organismes de secours ne sont pas riches mais jamais AQ n’a payé de frais.

Sur les 3 bassets sur la photo, un était tellement en mauvais état qu’il en a coûté plus de $3,000 de vétérinaire pour le remettre en état. Ce n’est pas L&P qui aurait investi dans ces frais mais ne devrait-elle pas y être condamnée ?

L’histoire finit bien car après beaucoup de frais et d’amour, les trois petits chiens ont pu être adoptés ensemble. Ils avaient passé tout le début de leur vie dans une petite cage, ensemble. Un male et deux femelles accouplées à chaque chaleur, çà en fait des bébés et des sous pour l’usine à chiots.

Et tous les autres chiens qui étaient prisonniers de ces deux bâtisses, ils sont passé où ? Soustraits à la faillite, ont-ils été vendus à d’autres tortureurs ? S’ils pouvaient encore rapporter, c’est sur qu’ils n’ont pas été mis à mort. Je ne dis pas euthanasiés car les propriétaires d’usines à chiots n’utilisent pas de vétérinaires pour mettre à mort les chiens dont ils ne veulent plus.

Toutes les personnes qui auraient pu sauver ces chiens depuis les 4 ans que Nicole Joncas a attaché le grelot sur la situation qui existait à Ste-Justine de Newton, aucune n’a fait un effort. Ni les avocats qui auraient pu obtenir une injonction et sortir les chiens de là, ni Barnotti qui a préféré répondre au témoin « touchez pas à çà c’est trop gros », ni Anima-Québec qui s’est contentée d’envoyer un inspecteur de temps en temps et de faire de faux rapports, ni la police de Valleyfield qui a fermé le dossier de la plainte portée par Nicole sur la cruauté qui existait sans faire enquête. Et finalement, ni Alan DeSousa de la Ville de Montréal qui se dit un ami des animaux et à qui j’avais demandé de l’aide pour fermer l’établissement de la rue Broadway.

Quand on regarde tout çà, c’est l’horreur. Mais l’horreur ne prend pas fin là. La rumeur veut que L&P va rouvrir ses 2 établissements dès mars 2009. On va ramener les chiens dans ces enfers canins et repartir la business sous un autre nom. Tout le monde est au courant mais personne n’intervient. La corruption règne partout.

Quand un particulier fait faillite, il perd sa maison ou son commerce. Comment se fait-il que ces morons arrivent à ravoir l’usage des buildings qui auraient dû passer dans la faillite ? C’est çà qu’on appelle une « faillite frauduleuse » ?