lundi 5 décembre 2011

Une nouvelle loi sera-t-elle suffisante ?

J'aimerais partager ce superbe texte de l'un de mes contacts:

Pourquoi ce retard au Québec?.... Pourquoi le traitement cruel des animaux de compagnie est-il encore toléré au Québec?..

C'est connu, le Québec accuse des retards importants dans le traitement décent des animaux. On y trouve toujours des usines à chiots fonctionnant en toute légalité, alors que des milliers d,animaux de compagnie meurent chaque année, euthanasiés dans une fourrière, faute d'adoptants. Il a fallu un reportage-choc de l'émission Enquête de Radio-Canada sur la fourrière Le Berger Blanc, pour rappeler aux gens que des animaux de compagnie sont traités avec une grande cruauté par certains organismes, malgré l'existence de certaines lois, (quoique minimales et manquant de mordant) les protégeant.

Soudainement, la population se réveille et s'intéresse au sort de ces animaux de compagnie.

Malheureusement, selon notre code civil, les animaux ont le statut de "biens" or, un bien, on peut en disposer selon nos désirs, en faire usage comme bon nous semble, en tirer profit et même le jeter après usage.......Voilà le statut peu enviable dont sont affublés nos animaux de compagnie. C'est la raison pour laquelle bon nombre d,animaux jeunes et en pleine santé sont euthanasiés chaque année, au mieux par un vétérinaire qualifié, ou pire, finissent gazés par la chambre à gaz dans les fourrières qui utilisent ce procédé désuet et cruel, procédé, qui, malheureusement est encore toléré au Québec alors que la plupart des états américains abolissent cette méthode barbare et cruelle.

Que dire des clauses interdissant les animaux de compagnie dans les baux d'un nombre grandissant d'immeubles à logement, qui force les propriétaires d'animaux domestiques à abandonner leurs petits compagnons?......

Si nous regardons chez nos voisins les Anglo-Saxons, et bien, il s'avère que les sociétés Anglo-Saxonnes sont plus avancées que le Québec sur les aspects de respect et de bien-être animal. Il semble que leur culture des droits et de la prise en charge responsable des problèmes sociaux, très développées, contribuent à faire d'eux des activistes se trouvant aux premières loges dans le respect et le bien-être animal. L'activisme en faveur du droit des animaux serait d'ailleurs né en Angleterre au X1Xe siècle. Aux États-Unis et en Angleterre, le propriétaire d'un animal de compagnie demande rarement l'euthanasie pour son animal, alors qu'au Québec, c'est monnaie courante, et souvent pour des raisons futiles. Notre culture n'a pas intégré la conception de l'animal comme ayant droit au bien-être et à la vie. Sans doute est-ce notre vieux fond agraire et pauvre, qui, identifie l'animal à un pur instrument au service de notre survie.

Je ne sais pas si tu te rappelles, mais lors de la commission Bouchard-Taylor, un mémoire fut passé inaperçu, dans ce mémoire, on s'inquiétait des pratiques du sacrifice animal dans certaines religions ( sacrifice pratiqué non sans cruauté, on le devine) créoles et africaines. Ailleurs dans le monde, en particulier dans certains pays d'Europe, en Australie et en Océanie, ces débats sont pourtant très avancés. Plusieurs questions y sont débattues en lien avec les religions: les abattages rituels au sein du judaïsme et de l'islam, souvent effectués sans insensibilisation au préalable. Ces sociétés débattent des limites à poser à la liberté de religion au nom du bien-être animal.

Tout récemment ici au Québec, le rituel annuel du sacrifice du mouton par des musulmans a retenu l'attention des médias, car certains d'entre eux avaient tué l'animal dans une grange abandonnée, sans supervision. Par contre, ce ne sont pas tous les musulmans qui pratiquent ce rituel. Mais il est pratiqué par certains d'entre eux en dehors des lieux autorisés, on espère des interventions musclées de la part de MAPAQ afin de s'assurer que ce rituel soit pratiqué décemment et avec sensibilisation au préalable. Le problème c'est qu'au Québec, les législations actuelles manquent de fermeté, les peines peu sévères et les amendes sont dérisoires.

En conclusion, dernière preuve de l'indifférence collective, le rapport du groupe de travail présidé par Geoffrey Kelly, portant sur le bien-être des animaux de compagnie, a été déposé en septembre 2009. Depuis???? Rien.
Parmi les recommandations, on y trouvait celle d'assurer l'éducation de la population en ce qui a trait aux responsabilités à l'égard d'un animal de compagnie.

À l'approche de Noël, beaucoup de petits chiots et chatons se retrouveront sous l'arbre, la plupart étant voués à un destin malheureux . Il est bon de se rappeler que l'animal est un être sensible et vivant et qu'il n'est pas un jouet. Mais avec le statut de "bien" qui comprendra vraiment que l'animal n'est pas un jouet mais un être sensible et vivant?....Tant et aussi longtemps que les animaux seront considérés comme des "biens" leurs souffrances n'auront de cesse.