vendredi 20 décembre 2013

Le MAPAQ coupable de cruauté mentale


Suite à la saisie des chats du refuge de l'Opération Félix, chats qui étaient dans de bonne conditions et surtout au chaud à l'approche de l'hiver, plusieurs filles m'ont dit que si une telle chose leur arrivait, elles "capoteraient" tant elles sont attachées à leur animal de compagnie.

L'attachement à ces petits êtres est réel et compréhensible après les avoir sauvés d'une situation  dramatique et quelque fois de la mort, le fait de se les faire saisir comme ça un matin et SURTOUT de ne pas savoir ce qui en est advenu et ce sans raison valable demeure une source de stress avec laquelle plusieurs ne pourront pas vivre. Je demeure convaincue que ça, les « inspecteurs » le savent.

 Une telle saisie et la disparition de tous les chats du refuge sans savoir ce qui en est advenu constitue à mon endroit et pour les bénévoles une forme de cruauté mentale  et devrait être considérée comme telle quand on sait que toute ma vie a été vouée au bien-être de ces petites âmes.

 Le suivi des adoptions fait partie du processus de sauvetage de ces chats et le fait de ne pas savoir ce qui en est advenu de ces chats demeure de la cruauté mentale interdite et décriée car elle brise la vie des personnes vouées au sauvetage des animaux abandonnés; cette cruauté mentale devrait être considérée comme un acte criminel envers moi et envers les chats saisis qui ont été arrachés de leur environnement un matin froid et amenés avec des étrangers.

 Sous le couvert d'une saisie légale, le MAPAQ m'a volé de mes biens (car les animaux sont encore considérés comme des biens) et procédé à une vendetta pour faire peur aux autres propriétaires d'animaux. C'est la seule explication que je peux trouver pour ces agissements. Je l'assimile à de la cruauté mentale en matière de violence conjugale.

Sans compter que cette saisie a mis en péril tout le travail d’éducation et de stérilisation des chats errants entrepris par l’Opération Félix depuis plus de 4 ans et qui s'inscrivait dans une situation de surpopulation féline importante au Québec.

 La cruauté mentale exercée par le MAPAQ à l'endroit de toutes les sauveteuses ou rescues depuis des années sous forme de représailles, de saisies ou de menaces doit être décriée. Il est temps de mettre au jour cette menace contre des personnes, leurs biens et leurs animaux par des "inspecteurs" qui n'ont vraiment pas à cœur le bien-être des animaux mais tentent d'exercer un contrôle sur la vie d'autres humains.

 Pourquoi ? Parce qu'ils le peuvent. Ils sont investis d'un pouvoir trop grand qui leur monte à la tête et qui n'a rien à voir avec le règlement d'une situation de cruauté animale au Québec.

 Autrement, les inspecteurs visiteraient les usines à chiots et certaines fermes où la cruauté est journalière mais c'est plus simple de s'en prendre aux femmes qui sauvent ces petits êtres abandonnés, elles  sont vulnérables et une proie facile.

 On n'a qu'à penser à cette saisie de chiens à St-Lin par les « inspecteurs » de la spca assistés par  les filles d'Anima-Québec pour ensuite mettre la vidéo de la saisie sur Youtube avec l'adresse de la rescue. Pendant des semaines voire des mois, elle a reçu des téléphones de menaces et sa vie a été chamboulée. Même si elle a gagné en Cour et que le juge a ordonné la remise de ses chiens, ils avaient été vendus et dispersés par ces mêmes « inspecteurs ».

 Tant que les médias ne dénonceront pas ces vols appelés saisies au lieu de faire le jeu du MAPAQ et de la HSI, on va continuer à vivre dans la peur et l’angoisse de se faire prendre nos animaux de compagnie. Au lieu de faire du vrai journalisme, les médias s'en tiennent aux communiqués de la HSI qui décrit toujours la situation "comme la pire qu'ils ont vue".  Non seulement ce genre de communiqués fait une mauvaise réputation pour le Québec dans le monde mais détruit la réputation de la personne saisie, ruine sa vie privée, ce qui est contraire à la Charte et n'avance pas le débat. Surtout et surtout, ce genre de publicité donne une fausse idée de la situation auprès de la population qui se regorge de ce genre de nouvelles.

Il faut se dire que ça n’a rien à voir avec du mauvais traitement. Les chiens en santé et stérilisés ça se vend bien à New York et se les procurer sans frais demeure une source d’approvisionnement pour des organismes dits de protection animale.

Personne n’est à l’abri de telles visites et saisies et toutes sont en danger et leurs animaux aussi.

Les mandats de Cour pour entrer dans les résidences privées sont donnés par des tizounes derrière un comptoir avec un titre ronflant comme « juge de paix ».  Il ne regarde même pas si l’affidavit qui l’accompagne fait du sens, si les motifs sont suffisants, si c’est pour le MAPAQ, on l’accorde automatiquement. Puis l’affidavit demeure secret puisque la saisie n’est pas contestée, les animaux sont partis et vous êtes pris avec un grand vide. Ça c’est de la cruauté mentale. Et ça ne se passe pas en Russie, mais au Québec.

Alors cessez de demander des lois supplémentaires, on en a plus qu’on peut gérer et surtout bien gérer.

Pendant ce temps là, les gars propriétaires d’usines à chiots sont morts de rire. Ils font des $$$, donnent des enveloppes et continuent à vendre des chiots malades à des gens qui s’y attachent et mettent beaucoup de temps et de sous pour les ramener en santé.

 

lundi 9 décembre 2013

Dire la vérité, toute la vérité...

Pour s'assurer d'avoir toute la vérité, il faut apprendre à lire entre les lignes comme on dit, soit dans un journal mais surtout dans les communiqués de presse d'organismes ou du gouvernement. L'arrivée des agences de relations publiques pour couvrir les bévues de ce beau monde fait que ce n'est pas toujours la vérité qui est publiée.

C'est surtout vrai pour les communiqués du MAPAQ et de la HSI relativement aux inspections et saisies. On en a vu un cas avec la saisie de nos chats à Opération Félix, la lecture du rapport de saisie est une vraie farce mais il va quand même falloir défendre les petits et aller les chercher. On l'aura pas facile.

A l'examen d'une autre saisie faite à la fin d'octobre en Abitibi, j'ai été estomaquée de constater que c'était exactement la même chose. On brode, on dit n'importe quoi et les médias embarquent dans la parade puisque ça fait vendre de la copie. Toute vérité journalistique a disparu.

80 chiens négligés sont retrouvés

D'abord le titre:

Le chiffre: Le nombre a surement été donné par le MAPAQ pour des raisons évidentes que je donnerai dans un autre texte. C'est qui, qui ne peut pas compter les chiens un par un ?

Négligés: qualificatif dont je ne suis pas sure. On n'a qu'à regarder les photos pour voir que les chiens ne sont pas maigres comme on les décrit. Ça frappe l'œil de voir les cabanes dans le champ et les chiens attachés qui font leur travail de chien en jappant après les intrus mais la femelle n'est pas maigre. Ces chiens ont l'air d'avoir leur sous poil donc ils sont équipés pour l'hiver qui est déjà commencé en Abitibi.

Retrouvés: ces chiens-là étaient dans la mire des voisins et de la municipalité depuis 4-5 ans. Le maire ne savait pas quoi faire pour s'en défaire alors il a appelé le MAPAQ qui s'est empressé de monter jusqu'à LaSarre quand ils ne sont même pas capables de visiter une usine à chiots à Mirabel. Quand ils ont vu la situation ces inspecteurs se sont dit que ce serait une proie facile et organisé une saisie avec camion, transporteurs de la HSI mais je voudrais bien voir l'affidavit pour obtenir le mandat.

L'article de journal ne dit pas s'il y avait un vétérinaire sur place. Alors qui avait la compétence pour juger de l'état des chiens et surtout s'ils avaient ou pas une maladie de peau.

Mais le meilleur, c'est la phrase typique de la représentante de campagne de la HSI, qu'est-ce qu'une représentante de campagne connait dans l'état physique des chiens:
J’étais bouleversée de constater les conditions terribles dans lesquelles ces chiens étaient gardés pendant si longtemps. Les chiens étaient très décharnés et il était évident qu'on ne leur donnait pratiquement pas d'eau et de nourriture. Plusieurs chiens avaient de graves problèmes de peau», a expliqué Ewa Demianowicz, responsable de campagne pour Humane Society International/Canada.

Les chiens étaient décharnés: faux, on n'a qu'à regarder les photos, ce sont eux qui les ont prises et ça vaut effectivement mille mots.
Il était évident qu'ils n'avaient pratiquement pas d'eau et de nourriture: si le propriétaire n'avait pas encore eu le temps de faire le tour avec la nourriture avant l'arrivée des inspecteurs, c'est évident que y avait pas de bols ni de croquettes qui traînaient dans le champ. On n'a pas vu l'intérieur des bâtiments. On ne nourrit les chiens que deux fois par jour. Dans le froid, on donne de l'eau mais elle gèle assez vite donc c'est inutile de laisser des chaudières. Tout ce que les inspecteurs auraient dit c'est que l'eau était gelée. D'une manière ou d'une autre, le propriétaire était perdant.

 
 
 
Beaucoup de choses ne sont pas dites et de faits non rapportés. Je ne suis pas d'accord que le propriétaire fasse de la reproduction mais ça peut être un accident. Ses femelles n'étaient probablement toutes stérilisées. Personne n'a bâdré pour avoir sa version d'ailleurs.
 
Est-ce qu'il s'agit d'un chenil ou d'une rescue. Probablement aussi que ces chiens lui ont été dompés et il n'a pas voulu les refuser sachant bien que les imbéciles les auraient laissés dans le bois de toutes façons.
 
C'est cette vérité qu'on n'a pas. On n'a que la version du maire et de la HSI. Deux autorités (?) qui ne cherchent pas les bonnes solutions mais des solutions point. Alors on envoie la police qui ne sait pas quoi faire non plus.
 
Les bonnes âmes auraient pu prendre la situation en main mais ça aurait été trop d'ouvrage. Il y avait un emplacement, quelqu'un pour en prendre soin alors en stérilisant ces chiens, ils auraient pu être adoptés sur place par des foyers de LaSarre au lieu d'être vendus ou tués par la HSI qui va se les faire donner par le MAPAQ.
 
Ma question: qu'est-ce que la HSI fait au Québec. A-t-elle un rôle légal ? Elle assiste parce qu'elle a le camion pour ça qui vient de NY mais ensuite où s'en vont les chiens ? Mystère et boule de gomme.
 
Les journalistes ne posent pas les bonnes questions. On blâme le propriétaire parce que au Québec on ne supporte pas de voir nos vidanges mais il y a toujours quelqu'un pour en domper et d'autres qui essaient de trouver des solutions. Les municipalités du Québec ne veulent pas de refuges pour chiens, de rescues alors il n'y a pas de permis, on les évacue, on les tue, on débarrasse comme on dit.
 
Ce n'est certes pas la bonne façon de faire de l'éducation mais encore faut-il un leader et non faire des plaintes pour que quelqu'un d'autre s'en occupe. Il faut de la volonté politique, de la bonne volonté et des idées. Et ces chiens auraient pu être sauvés.
 
En attendant, la HSI s'est fait de la levée de fonds (allez voir leur site) avec les québécois ; il s'agit d'une société américaine immensément riche (HSUS)  dont on ignore toujours les motifs ultimes.

jeudi 5 décembre 2013

Sauvée par la peau des dents


Lundi passé (25 novembre 2013), après le départ des personnes impliquées dans la saisie des chats  de l’Opération Félix, les bénévoles ont pu rentrer dans le local pour inspecter les dégâts. Tout était sans dessus-dessous évidemment et ils ont essayé de ramasser un peu le désordre.

Bien leur en pris car en examinant chaque recoin pour voir si aucun n’avait été laissé en arrière par l’escouade, ils ont retrouvé tapie dans un module, la belle Orangina qui s’était faite toute petite pour ne pas être trouvée.

Plus brillante que l’armée qui courait les chats à gauche et à droite (j’aime mieux ne pas y penser), elle avait compris le sort qui attendait ceux qui se faisaient prendre et elle avait trouvé la cachette idéale.

Elle était parmi les quatre qui devaient être adoptés cette semaine, la chanceuse, elle est donc partie pour son nouveau foyer.

Le hic cependant, c’est que l’escouade en partant, avait refermé la porte du local où elle se trouvait et elle se serait vue abandonnée, sans nourriture ni eau, n’eut  été des bénévoles qui ont veillé sur toute l’opération.

Si le refuge avait été mis sous clé, sans vérification, elle aurait été prise au piège. Qui doit-on blâmer pour un travail aussi mal fait ? Ils sont rentrés en fous dans le refuge en énervant tous les chats, les ont embarqués dans le froid sans avoir été nourris mais en nous blâmant de ne pas l’avoir fait.

Peut-on faire une plainte à la police ? Je ne pense pas, ils faisaient partie du commando.

Orangina avait déjà été sauvée d’une situation dramatique, amaigrie et peureuse. On avait mis des mois à la sociabiliser. Il semble que sa famille adoptive l’aime beaucoup et qu’elle le leur rend bien.

Elle a un ange gardien pour elle toute seule car les autres n’auront eu aucune chance.