mercredi 10 août 2011

Le modèle "Calgary" est-il vraiment ce qu'il prétend être ?

On vient de m'annoncer que Johanne Tassé essaie d'organiser une conférence à Montréal pour faire la promotion du modèle de fourrière de la ville de Calgary en remplacement de notre déshonorable Berger Blanc.

Toutefois, certaines précisions ont besoin d'être apportées avant de se lancer tête baissée dans quelque chose que les bureaucrates de la Ville de Montréal ne connaissent pas. A preuve, ils ont laissé Pierre Couture gérer les animaux errants et abandonnés sans lui demander de compte et on en voit le résultat. Ça faisait au moins 30 ans que je le disais mais personne ne voulait me croire.

Alors voici, une recherchiste de profession est tombée dans le mille en examinant simplement les sites internet suivants:

Le Animal Services Center (la fourrière municipale) ne s'occupe que des chats et chiens perdus (ou errants). Si une personne veut se défaire de son animal, elle doit aller le porter à la Calgary Humane Society, laquelle par ailleurs, n'offre pas de service d'euthanasie. Si une personne veut faire euthanasier son animal, elle doit aller chez le vétérinaire!

Sur le site de la Calgary Humane Society (CHS), il est écrit: CHS is NOT able to provide public euthanasia services to owned animals. If you need to have your animal euthanized this must be done at your regular veterinary office.

Sur le site de la ville de Calgary, il est précisé: all the animals at the Animal Services Centre are impounded under the municipal bylaws. Calgarians who feel they must surrender their dog can do so at the Calgary Humane Society.

En 2009, le Animal Services Centre a reçu 5120 chiens et chats
et la CHS a reçu 6619 chiens et chats

Quand on met tout ça ensemble, les chiffres sont très loin de ceux présentés par Johanne Tassé dans son exposé.

De plus, la recherchiste me faisait remarquer que toute la population de chats errants et les colonies de chats et leur stérilisation sont pris en charge par la Meow Foundation, qui fait un travail remarquable, soit dit en passant.

Alors quand on revoit toutes les statistiques, ce n'est plus 400 euthanasies par année qu'on a pour la ville de Calgary mais un nombre beaucoup plus grand car les vétérinaires ne donnent pas leurs statistiques personnelles.

C'est sûr qu'il y a le même problème dans la région de Montréal et que les statistiques qui circulent présentement sur les abandons, les euthanasies, les adoptions, etc sont également faites au pifomètre. Le Berger Blanc n'a jamais donné de vraies statistiques sur le nombre d'animaux ramassés ou euthanasiés, il augmentait les chiffres d'année en année pour s'ajuster avec l'augmentation de ses contrats.

Nulle part il n'est tenu compte de tous les animaux récupérés par les secouristes (rescues) et adoptés en Ontario, aux USA, etc. De tous ces chats opérés et remis dans les colonies, de toutes les euthanasies au vétérinaire ainsi que des chiens et chats sortis des refuges par la porte d'en arrière par les secouristes.

Une fourrière municipale ne nous permettra pas de savoir non plus ce qui se passe et ça deviendra un secret comme dans le cas du BB. Adieu la transparence que seulement un groupe sans but lucratif avec ses bénévoles peut nous assurer. Moyennant bien sur que les bénévoles n'aient pas à signer un engagement de non divulgation comme ça se fait dans un certain endroit à Montréal.

C'est à bien y penser avant de créer un autre monstre politique où les animaux vont se perdre dans un système bureaucratique sans espoir d'en sortir vivants.