Suite à la saisie des chats du refuge de
l'Opération Félix, chats qui étaient dans de bonne conditions et surtout au
chaud à l'approche de l'hiver, plusieurs filles m'ont dit que si une telle
chose leur arrivait, elles "capoteraient" tant elles sont attachées à
leur animal de compagnie.
L'attachement à ces petits êtres est réel et
compréhensible après les avoir sauvés d'une situation dramatique et
quelque fois de la mort, le fait de se les faire saisir comme ça un matin et
SURTOUT de ne pas savoir ce qui en est advenu et ce sans raison valable demeure
une source de stress avec laquelle plusieurs ne pourront pas vivre. Je demeure
convaincue que ça, les « inspecteurs » le savent.
Une
telle saisie et la disparition de tous les chats du refuge sans savoir ce qui
en est advenu constitue à mon endroit et pour les bénévoles une forme de
cruauté mentale et devrait être considérée comme telle quand on sait que
toute ma vie a été vouée au bien-être de ces petites âmes.
Le
suivi des adoptions fait partie du processus de sauvetage de ces chats et le
fait de ne pas savoir ce qui en est advenu de ces chats demeure de la cruauté
mentale interdite et décriée car elle brise la vie des personnes vouées au
sauvetage des animaux abandonnés; cette cruauté mentale devrait être considérée
comme un acte criminel envers moi et envers les chats saisis qui ont été arrachés
de leur environnement un matin froid et amenés avec des étrangers.
Sous le couvert d'une saisie légale, le MAPAQ m'a volé de mes biens (car
les animaux sont encore considérés comme des biens) et procédé à une vendetta
pour faire peur aux autres propriétaires d'animaux. C'est la seule explication
que je peux trouver pour ces agissements. Je l'assimile à de la cruauté mentale
en matière de violence conjugale.
Sans compter que cette saisie a mis en péril tout le travail d’éducation
et de stérilisation des chats errants entrepris par l’Opération Félix depuis
plus de 4 ans et qui s'inscrivait dans une situation de surpopulation féline
importante au Québec.
La cruauté mentale exercée par le MAPAQ à l'endroit de toutes les
sauveteuses ou rescues depuis des années sous forme de représailles, de saisies
ou de menaces doit être décriée. Il est temps de mettre au jour cette
menace contre des personnes, leurs biens et leurs animaux par des
"inspecteurs" qui n'ont vraiment pas à cœur le bien-être des animaux
mais tentent d'exercer un contrôle sur la vie d'autres humains.
Pourquoi ? Parce qu'ils le peuvent. Ils sont investis d'un pouvoir trop
grand qui leur monte à la tête et qui n'a rien à voir avec le règlement d'une
situation de cruauté animale au Québec.
Autrement, les inspecteurs visiteraient les usines à chiots et certaines
fermes où la cruauté est journalière mais c'est plus simple de s'en
prendre aux femmes qui sauvent ces petits êtres abandonnés, elles sont
vulnérables et une proie facile.
On n'a qu'à penser à cette saisie de chiens à
St-Lin par les « inspecteurs » de la spca assistés par les
filles d'Anima-Québec pour ensuite mettre la vidéo de la saisie sur Youtube
avec l'adresse de la rescue. Pendant des semaines voire des mois, elle a reçu
des téléphones de menaces et sa vie a été chamboulée. Même si elle a gagné en
Cour et que le juge a ordonné la remise de ses chiens, ils avaient été vendus
et dispersés par ces mêmes « inspecteurs ».
Tant que les médias ne dénonceront pas ces vols
appelés saisies au lieu de faire le jeu du MAPAQ et de la HSI, on va continuer
à vivre dans la peur et l’angoisse de se faire prendre nos animaux de
compagnie. Au lieu de faire du vrai journalisme, les médias s'en tiennent aux communiqués de la HSI qui décrit toujours la situation "comme la pire qu'ils ont vue". Non seulement ce genre de communiqués fait une mauvaise réputation pour le Québec dans le monde mais détruit la réputation de la personne saisie, ruine sa vie privée, ce qui est contraire à la Charte et n'avance pas le débat. Surtout et surtout, ce genre de publicité donne une fausse idée de la situation auprès de la population qui se regorge de ce genre de nouvelles.
Il faut se dire que ça n’a rien à voir avec du
mauvais traitement. Les chiens en santé et stérilisés ça se vend bien à New
York et se les procurer sans frais demeure une source d’approvisionnement pour
des organismes dits de protection animale.
Personne n’est à l’abri de telles visites et saisies
et toutes sont en danger et leurs animaux aussi.
Les mandats de Cour pour entrer dans les résidences
privées sont donnés par des tizounes derrière un comptoir avec un titre
ronflant comme « juge de paix ». Il ne regarde même pas si l’affidavit qui l’accompagne
fait du sens, si les motifs sont suffisants, si c’est pour le MAPAQ, on l’accorde
automatiquement. Puis l’affidavit demeure secret puisque la saisie n’est pas
contestée, les animaux sont partis et vous êtes pris avec un grand vide. Ça c’est
de la cruauté mentale. Et ça ne se passe pas en Russie, mais au Québec.
Alors cessez de demander des lois supplémentaires,
on en a plus qu’on peut gérer et surtout bien gérer.
Pendant ce temps là, les gars propriétaires d’usines
à chiots sont morts de rire. Ils font des $$$, donnent des enveloppes et
continuent à vendre des chiots malades à des gens qui s’y attachent et mettent
beaucoup de temps et de sous pour les ramener en santé.
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