lundi 9 décembre 2013

Dire la vérité, toute la vérité...

Pour s'assurer d'avoir toute la vérité, il faut apprendre à lire entre les lignes comme on dit, soit dans un journal mais surtout dans les communiqués de presse d'organismes ou du gouvernement. L'arrivée des agences de relations publiques pour couvrir les bévues de ce beau monde fait que ce n'est pas toujours la vérité qui est publiée.

C'est surtout vrai pour les communiqués du MAPAQ et de la HSI relativement aux inspections et saisies. On en a vu un cas avec la saisie de nos chats à Opération Félix, la lecture du rapport de saisie est une vraie farce mais il va quand même falloir défendre les petits et aller les chercher. On l'aura pas facile.

A l'examen d'une autre saisie faite à la fin d'octobre en Abitibi, j'ai été estomaquée de constater que c'était exactement la même chose. On brode, on dit n'importe quoi et les médias embarquent dans la parade puisque ça fait vendre de la copie. Toute vérité journalistique a disparu.

80 chiens négligés sont retrouvés

D'abord le titre:

Le chiffre: Le nombre a surement été donné par le MAPAQ pour des raisons évidentes que je donnerai dans un autre texte. C'est qui, qui ne peut pas compter les chiens un par un ?

Négligés: qualificatif dont je ne suis pas sure. On n'a qu'à regarder les photos pour voir que les chiens ne sont pas maigres comme on les décrit. Ça frappe l'œil de voir les cabanes dans le champ et les chiens attachés qui font leur travail de chien en jappant après les intrus mais la femelle n'est pas maigre. Ces chiens ont l'air d'avoir leur sous poil donc ils sont équipés pour l'hiver qui est déjà commencé en Abitibi.

Retrouvés: ces chiens-là étaient dans la mire des voisins et de la municipalité depuis 4-5 ans. Le maire ne savait pas quoi faire pour s'en défaire alors il a appelé le MAPAQ qui s'est empressé de monter jusqu'à LaSarre quand ils ne sont même pas capables de visiter une usine à chiots à Mirabel. Quand ils ont vu la situation ces inspecteurs se sont dit que ce serait une proie facile et organisé une saisie avec camion, transporteurs de la HSI mais je voudrais bien voir l'affidavit pour obtenir le mandat.

L'article de journal ne dit pas s'il y avait un vétérinaire sur place. Alors qui avait la compétence pour juger de l'état des chiens et surtout s'ils avaient ou pas une maladie de peau.

Mais le meilleur, c'est la phrase typique de la représentante de campagne de la HSI, qu'est-ce qu'une représentante de campagne connait dans l'état physique des chiens:
J’étais bouleversée de constater les conditions terribles dans lesquelles ces chiens étaient gardés pendant si longtemps. Les chiens étaient très décharnés et il était évident qu'on ne leur donnait pratiquement pas d'eau et de nourriture. Plusieurs chiens avaient de graves problèmes de peau», a expliqué Ewa Demianowicz, responsable de campagne pour Humane Society International/Canada.

Les chiens étaient décharnés: faux, on n'a qu'à regarder les photos, ce sont eux qui les ont prises et ça vaut effectivement mille mots.
Il était évident qu'ils n'avaient pratiquement pas d'eau et de nourriture: si le propriétaire n'avait pas encore eu le temps de faire le tour avec la nourriture avant l'arrivée des inspecteurs, c'est évident que y avait pas de bols ni de croquettes qui traînaient dans le champ. On n'a pas vu l'intérieur des bâtiments. On ne nourrit les chiens que deux fois par jour. Dans le froid, on donne de l'eau mais elle gèle assez vite donc c'est inutile de laisser des chaudières. Tout ce que les inspecteurs auraient dit c'est que l'eau était gelée. D'une manière ou d'une autre, le propriétaire était perdant.

 
 
 
Beaucoup de choses ne sont pas dites et de faits non rapportés. Je ne suis pas d'accord que le propriétaire fasse de la reproduction mais ça peut être un accident. Ses femelles n'étaient probablement toutes stérilisées. Personne n'a bâdré pour avoir sa version d'ailleurs.
 
Est-ce qu'il s'agit d'un chenil ou d'une rescue. Probablement aussi que ces chiens lui ont été dompés et il n'a pas voulu les refuser sachant bien que les imbéciles les auraient laissés dans le bois de toutes façons.
 
C'est cette vérité qu'on n'a pas. On n'a que la version du maire et de la HSI. Deux autorités (?) qui ne cherchent pas les bonnes solutions mais des solutions point. Alors on envoie la police qui ne sait pas quoi faire non plus.
 
Les bonnes âmes auraient pu prendre la situation en main mais ça aurait été trop d'ouvrage. Il y avait un emplacement, quelqu'un pour en prendre soin alors en stérilisant ces chiens, ils auraient pu être adoptés sur place par des foyers de LaSarre au lieu d'être vendus ou tués par la HSI qui va se les faire donner par le MAPAQ.
 
Ma question: qu'est-ce que la HSI fait au Québec. A-t-elle un rôle légal ? Elle assiste parce qu'elle a le camion pour ça qui vient de NY mais ensuite où s'en vont les chiens ? Mystère et boule de gomme.
 
Les journalistes ne posent pas les bonnes questions. On blâme le propriétaire parce que au Québec on ne supporte pas de voir nos vidanges mais il y a toujours quelqu'un pour en domper et d'autres qui essaient de trouver des solutions. Les municipalités du Québec ne veulent pas de refuges pour chiens, de rescues alors il n'y a pas de permis, on les évacue, on les tue, on débarrasse comme on dit.
 
Ce n'est certes pas la bonne façon de faire de l'éducation mais encore faut-il un leader et non faire des plaintes pour que quelqu'un d'autre s'en occupe. Il faut de la volonté politique, de la bonne volonté et des idées. Et ces chiens auraient pu être sauvés.
 
En attendant, la HSI s'est fait de la levée de fonds (allez voir leur site) avec les québécois ; il s'agit d'une société américaine immensément riche (HSUS)  dont on ignore toujours les motifs ultimes.

1 commentaire:

Louise B. a dit…

Madame Larose, svp écrivez moi sur promesse@tenirpromesse.org. Je vais vous envoyer quelque chose.