lundi 3 mars 2014

LA SAISIE DE NOS CHATS


LA SAISIE DE NOS CHATS, UNE HISTOIRE DE FILLES

Le 25 novembre 2013 vers 8h30 du matin, le MAPAQ a investi les locaux de l’Opération Félix à Laval et y a volé les chats. Bien peu savent le fond de l’histoire et encore moins de la façon dont ce vol fut exécuté. D’une grande cruauté envers les chats, leur histoire doit être écrite afin que tous et toutes sachent la vraie face des inspectrices du MAPAQ.

Ce matin-là, l’inspectrice en charge : Laporte, était une femme.

La vétérinaire commandée à la super grosse clinique dispendieuse 440 était une femme.

La superviseure qui en avait fait une vengeance personnelle était une femme, de même que la chef d’équipe qui me regardait avec beaucoup de mépris quand je l’ai rencontrée à leurs bureaux.

Ce sont des femmes de la HSI qui ont couru après les chats pour les mettre dans des transporteurs et ensuite dans les camions. Le seul gars  de la HSI qui était probablement en charge ne s’est pas sali les mains, il est resté assis au chaud dans sa limousine en face du refuge. J’oubliais, le chauffeur du camion cube était un gars et celui de la camionnette de la spa de Sherbrooke aussi.

C’est une femme qui est procureur de la Couronne pour essayer de nous soutirer une imposante somme en rançon pour nos chats.

Les deux vétérinaires qui disent avoir examiné les chats au refuge d’urgence de Lachute sont des femmes.

Je gage que les bénévoles qui en ont pris soin au refuge d’urgence sont aussi des femmes. Probablement les seules avec un peu de compassion.

A la lecture des documents, je ne peux m’imaginer que ces femmes aient si peu de respect pour des chats qui ont été sauvés de la rue et qui ont vécu de si douloureuses expériences. Plusieurs en ont restés marqués. Qu’elles aient du mépris pour moi, je m’en foue, je peux vivre avec car c’est réciproque. Mais être cruelles envers ces pauvres âmes qui pensaient avoir trouvé refuge au chaud à l’Opération Félix, c’est inacceptable.

La saisie

Donc, vers 8h30, Laporte m’appelle au téléphone « on est devant votre local, on vous attend pour nous ouvrir la porte ». Comme je lui réponds que ça peut prendre une couple d’heures, elle s’impatiente et me menace. Elle devait me reparler deux autres fois en avant-midi avec le même ton méprisant.

Pour bien faire, j’appelle le bénévole qui demeurait à 15 minutes du refuge et qui avait une clé. Quand je lui ai expliqué la situation, il a parti en courant. Ce qui me permet de penser qu’il était au courant que cette saisie était prévue sans qu’il connaisse la date exacte.

Donc, il a débarré la porte puis on lui a refusé l’entrée. Il a dû attendre dehors l’arrivée de l’autre bénévole qui avait une voiture et où il a pu se réfugier. Il faisait moins 20 degrés Celcius ce matin là, ne pas l’oublier. C’était frette.

Dès la porte ouverte, la gang de femmes se sont engouffrées comme des folles dans le refuge, faisant sursauter tous les chats qui dormaient et… je m’imagine en bousculant ceux qui étaient dans l’escalier.

Tellement en folles qu’elles ont remarqué mais ignoré le tas dont Roméo nous faisait cadeau tous les jours  à côté de la litière du passage. Pôvre Roméo.  Si bien qu’avec leurs bottes de plastique, elles ont pilé dedans toute la journée et incrusté le tas dans le plancher du passage. Méprisantes, va!

Elles connaissaient les airs car Laporte nous avait inspectés tellement de fois que je ne les compte plus. Elle était devant notre porte aux 15 jours et se donnait tous les droits, même qu’en dernier, elle savait qu’elle exagérait car elle venait avec des constables de Laval qui ne savaient même pas pourquoi ils étaient là.

Donc, elles ont fait le tour du refuge, constaté, pris des photos pendant environ 2 heures. Puis, les consultations finies, le rapport indique que vers 10h30 elles ont décidé de les embarquer. Premier mensonge car les camions étaient devant la porte et les transporteurs aussi, la décision avait été prise depuis des semaines. Alors même si on avait nettoyé les litières à 6 hrs du matin, elles auraient volé les chats quand même en disant que le refuge était sale.

L’examen sommaire a démontré que certains comme Gazou avaient la morve au nez comme on dit. Même là, la bénévole a entendu la vétérinaire dispendieuse dire « pourquoi on les sort, ils n’ont pas l’air si malades que ça ». Elle n’a pas entendu la réponse de Laporte qui était probablement juste un air de beu.

Alors, sans s’informer quels chats étaient sous traitement (dont 3 qui recevaient un traitement de cortisone qu’on ne peut arrêter net comme ça), elles se sont mises à mettre les chats dans les transporteurs et à les codifier. Ils ont perdu leur nom, leur personnalité, leur dossier et sont devenus des objets saisis suivant le mandat.

A noter que pour aller chercher un mandat, Laporte a dû fournir un affidavit, lequel affidavit a été mis sous scellés jusqu’à ce que des poursuites soient intentées ce qui n’est survenu que le 27 février 2014. A noter aussi qu’un mandat, ce n’est pas accordé par un juge mais par un tizoune derrière un comptoir au palais (qui se fait appeler « juge de paix ») qui met son tampon sur un papier déjà préparé par Laporte. Une formalité, quoi.

Donc, vers 10h30 elles se sont mises à courir après les chats qui venaient de comprendre ce qui arrivait et les plus sauvages ne se laissaient pas faire. Elles les ont courus partout dans le refuge en jetant tout à terre et même en cassant des meubles que nous avons dû jeter aux vidanges. J’aime mieux ne pas penser comment elles ont stressé ces pauvres petits.

Je m’imagine la petite femelle calico qui vivait libre dans la salle des cages et l’escalier. Elle connaissait tous les trucs pour ne pas se faire pogner. On avait essayé à plusieurs reprises car quelqu’un voulait l’adopter mais on ne voulait pas la stresser. Ben les folles ont tout brisé dans la salle des cages  pour l’attraper et j’ai même retrouvé une empreinte de botte sur le bas du mur blanc.  Je m’imagine comment la petite calico devait être stressée. Elle devait avoir le cœur battant quand elles l’ont attrapé par le chignon pour la mettre dans le transporteur. J’espère presque qu’une ou deux se sont fait mordre. Comme aurait dit ma mère « c’est ben bon pour eux autres ».

La même chose s’est produite dans les salles où les chats étaient libres. Au point au dans la « salle des adultes », les folles ont brisé un module griffoir sur lequel était montée une petite cabane. Donc après avoir brisé le module,  la cabane avait la porte vers le plancher et elles n’ont pas vérifié. C’est comme ça que la belle Orangina s’est agrippée dans le fond de la cabane et a passé inaperçue. Les bénévoles l’ont retrouvée après le départ de l’escouade avec leur cargaison. Bonne nouvelle, elle était déjà promise en adoption et tout de suite le même soir elle est partie pour sa nouvelle maison. Son ingéniosité lui a sauvé la vie.

En plus des chats, elles ont volé des médicaments et des cages. En plus de fouiller partout pendant les deux premières heures. C’est une procédure ici : quand toutes les pièces ont été saccagées et mises sans dessus-dessous, elles prennent des photos qui seront remises au juge pour lui montrer le désordre.  Elles ont même pris des photos des litières pour poser les crottes. Comme si les chats n’utilisaient pas leur litière la nuit. Nos bacs avaient été nettoyés la veille en soirée et les chats avaient été seuls pour 12 heures. Vous savez toutes que c’est normal mais elles, non.

Je m’imagine si elles rentrent dans une maison privée les dégâts qu’elles vont faire. Les filles, essayez de ne pas cacher du pot dans vos tiroirs sans ça, c’est l’arrestation si elles viennent vous inspecter. Elles fouillent partout, outrepassant leur mandat.

Mais le pire

Vous vous souvenez que ce 25 novembre, il faisait très froid, moins 20 degrés C qu’on annonçait à la radio ce matin-là.

Les chats ont été mis, avant de manger ou d’avoir bu dans des transporteurs froids qui avaient passé la nuit dans le camion. Le camion cube loué de Pélican aussi avait passé la nuit dehors. Le chauffeur du MAPAQ déclare sous serment (un autre mensonge) que le camion était chauffé; Pélican nous a confirmé qu’il n’existe pas de camion cube avec chauffage. Seul le camion de la SPA de Sherbrooke, une Econoline pouvait avoir du chauffage pis encore, on ne déménage pas des chats en plein hiver dans des conditions aussi risquées. Et si le camion avait pris le champ, combien de temps les chats auraient été au froid, pêle-mêle dans le camion.

D’après les documents qu’on nous a remis, les folles ont commencé à embarquer les chats vers 10h30 pour finir vers 2h30 p.m. C’est le chauffeur qui jure qu’il a quitté à cette heure là pour le refuge d’urgence à Lachute avec son camion supposément chauffé. Un trajet de plus d’une heure qu’il dit lui avoir pris 30 minutes (arrivée au refuge d’urgence à 3 hrs : un autre mensonge).

Pendant tout ce temps-là, les chats étaient à du moins 20 dans un environnement glacé, eux qui sortaient du refuge chauffé. Et c’est sans compter le déchargement à l’autre bout, ça veut dire que les premiers qui ont été embarqués dans le camion ont été les derniers à débarquer, soit environ 6 heures plus dans le grand froid. Et dire qu’on essaie de les sauver des grands froids de l’hiver du Québec.

Ç’est d’une cruauté !!!

On sait que les chats de refuge sont presque tous porteurs du coryza et du virus de la rhino. Ça les rescues le savent mais pas les vets comme la vet de la clinique fancy 440. Or, un tel stress chez le chat va exacerber ses symptômes et il va se mettre à éternuer, ses yeux vont couler et il va morver. On vit ça simplement en les embarquant pour aller dans une journée d’adoption. Au moins on n’en fait pas en hiver.

Les documents disent qu’ils ont été examinés 24-48 heures après l’arrivée au refuge par d’autres vétérinaires de Lachute. L’histoire ne dit pas si elles connaissaient la médecine de refuge ou seulement celle de clinique. Non, ce n’est pas la même chose.

Or, Laporte m’accuse de ne pas avoir soigné les chats. Sûrement que sa preuve va être basée sur les chats à l’arrivée au refuge d’urgence (qui est un autre mensonge) car c’est le stress qui a provoqué les symptômes que les vets vont consigner. Laporte ne m’a jamais demandé quels chats étaient sous traitement, quels médicaments; elles sont parties comme ça en folles,  avec les chats sans information, sans dossier pour ensuite m’accuser. C’est de l’incompétence ou de la mauvaise foi. Mais surtout de la cruauté envers les chats qui ont vu leur traitement interrompu puis changé. Les chats férals ont été endormis pour être examinés.

Mais ne pas oublier que les inspectrices du MAPAQ sont des inspectrices en viande (lire en cadavres) Elles n’ont aucune idée c’est quoi manipuler des animaux vivants. A preuve. La majorité du temps tu leur parles et elles n’écoutent même pas, elles ne comprennent rien. Lors des dernières inspections au refuge, je ne donnais même plus de détails car elle les retournait contre moi.

Il fallait que l’histoire de cette saisie soit écrite et publiée. Des situations comme celle-là ne peuvent pas arriver à d’autres chats qui seront ensuite tués parce que malades. D’après ce que j’en sais, les chats de l’Opération Félix sont encore vivants et même si c’est la dernière chose que je fais avant de mourir, je vais essayer de les sortir de là.

Mais je ne peux faire ça toute seule. On est rendu au stage des procédures et la procureure de la Couronne est une méprisante qui n’a rien à faire des chats et de la protection des animaux. Ça prend une bonne avocate (encore une femme mais celle qu’on a est compatissante et compétente cette fois-ci) pour les défendre.

Donc, ce qu’on a le plus besoin pour le moment ce sont des $$$. En allant sur la page Facebook de l’Opération Félix, vous y retrouverez les indications pour faire un don. Un reçu pour fins d’impôt vous sera envoyé.

Ensuite, on a besoin de témoins : personnes qui ont visité le refuge, qui ont adopté chez nous, personnes qui se sont fait voler leurs animaux ou personnes qui ont déjà travaillé au refuge d’urgence. J’ai un très mauvais feeling de ce que vivent nos chats mais il va falloir le prouver. L’information que je possède à date n’est pas suffisante.

Il faut partager cette information à tous vos contacts. Les chats comptent sur vous et moi aussi. Merci.

 

 

 

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