LA SAISIE DE NOS CHATS, UNE HISTOIRE DE FILLES
Le 25
novembre 2013 vers 8h30 du matin, le MAPAQ a investi les locaux de l’Opération
Félix à Laval et y a volé les chats. Bien peu savent le fond de l’histoire et
encore moins de la façon dont ce vol fut exécuté. D’une grande cruauté envers
les chats, leur histoire doit être écrite afin que tous et toutes sachent la
vraie face des inspectrices du MAPAQ.
Ce matin-là,
l’inspectrice en charge : Laporte, était une femme.
La
vétérinaire commandée à la super grosse clinique dispendieuse 440 était une
femme.
La
superviseure qui en avait fait une vengeance personnelle était une femme, de
même que la chef d’équipe qui me regardait avec beaucoup de mépris quand je l’ai
rencontrée à leurs bureaux.
Ce sont des
femmes de la HSI qui ont couru après les chats pour les mettre dans des
transporteurs et ensuite dans les camions. Le seul gars de la HSI qui était probablement en charge ne
s’est pas sali les mains, il est resté assis au chaud dans sa limousine en face
du refuge. J’oubliais, le chauffeur du camion cube était un gars et celui de la
camionnette de la spa de Sherbrooke aussi.
C’est une
femme qui est procureur de la Couronne pour essayer de nous soutirer une
imposante somme en rançon pour nos chats.
Les deux
vétérinaires qui disent avoir examiné les chats au refuge d’urgence de Lachute
sont des femmes.
Je gage que
les bénévoles qui en ont pris soin au refuge d’urgence sont aussi des femmes.
Probablement les seules avec un peu de compassion.
A la lecture
des documents, je ne peux m’imaginer que ces femmes aient si peu de respect
pour des chats qui ont été sauvés de la rue et qui ont vécu de si douloureuses
expériences. Plusieurs en ont restés marqués. Qu’elles aient du mépris pour
moi, je m’en foue, je peux vivre avec car c’est réciproque. Mais être cruelles
envers ces pauvres âmes qui pensaient avoir trouvé refuge au chaud à l’Opération
Félix, c’est inacceptable.
La saisie
Donc, vers
8h30, Laporte m’appelle au téléphone « on est devant votre local, on vous
attend pour nous ouvrir la porte ». Comme je lui réponds que ça peut
prendre une couple d’heures, elle s’impatiente et me menace. Elle devait me
reparler deux autres fois en avant-midi avec le même ton méprisant.
Pour bien
faire, j’appelle le bénévole qui demeurait à 15 minutes du refuge et qui avait
une clé. Quand je lui ai expliqué la situation, il a parti en courant. Ce qui
me permet de penser qu’il était au courant que cette saisie était prévue sans
qu’il connaisse la date exacte.
Donc, il a
débarré la porte puis on lui a refusé l’entrée. Il a dû attendre dehors l’arrivée
de l’autre bénévole qui avait une voiture et où il a pu se réfugier. Il faisait
moins 20 degrés Celcius ce matin là, ne pas l’oublier. C’était frette.
Dès la porte
ouverte, la gang de femmes se sont engouffrées comme des folles dans le refuge,
faisant sursauter tous les chats qui dormaient et… je m’imagine en bousculant
ceux qui étaient dans l’escalier.
Tellement en
folles qu’elles ont remarqué mais ignoré le tas dont Roméo nous faisait cadeau
tous les jours à côté de la litière du
passage. Pôvre Roméo. Si bien qu’avec
leurs bottes de plastique, elles ont pilé dedans toute la journée et incrusté
le tas dans le plancher du passage. Méprisantes, va!
Elles
connaissaient les airs car Laporte nous avait inspectés tellement de fois que je ne les compte plus. Elle était
devant notre porte aux 15 jours et se donnait tous les droits, même qu’en
dernier, elle savait qu’elle exagérait car elle venait avec des constables de
Laval qui ne savaient même pas pourquoi ils étaient là.
Donc, elles
ont fait le tour du refuge, constaté, pris des photos pendant environ 2 heures.
Puis, les consultations finies, le rapport indique que vers 10h30 elles ont
décidé de les embarquer. Premier mensonge car les camions étaient devant la
porte et les transporteurs aussi, la décision avait été prise depuis des
semaines. Alors même si on avait nettoyé les litières à 6 hrs du matin, elles
auraient volé les chats quand même en disant que le refuge était sale.
L’examen
sommaire a démontré que certains comme Gazou avaient la morve au nez comme on
dit. Même là, la bénévole a entendu la vétérinaire dispendieuse dire « pourquoi
on les sort, ils n’ont pas l’air si malades que ça ». Elle n’a pas entendu
la réponse de Laporte qui était probablement juste un air de beu.
Alors, sans
s’informer quels chats étaient sous traitement (dont 3 qui recevaient un
traitement de cortisone qu’on ne peut arrêter net comme ça), elles se sont
mises à mettre les chats dans les transporteurs et à les codifier. Ils ont
perdu leur nom, leur personnalité, leur dossier et sont devenus des objets saisis
suivant le mandat.
A noter que
pour aller chercher un mandat, Laporte a dû fournir un affidavit, lequel
affidavit a été mis sous scellés jusqu’à ce que des poursuites soient intentées
ce qui n’est survenu que le 27 février 2014. A noter aussi qu’un mandat, ce n’est
pas accordé par un juge mais par un tizoune derrière un comptoir au palais (qui
se fait appeler « juge de paix ») qui met son tampon sur un papier
déjà préparé par Laporte. Une formalité, quoi.
Donc, vers
10h30 elles se sont mises à courir après les chats qui venaient de comprendre
ce qui arrivait et les plus sauvages ne se laissaient pas faire. Elles les ont
courus partout dans le refuge en jetant tout à terre et même en cassant des
meubles que nous avons dû jeter aux vidanges. J’aime mieux ne pas penser
comment elles ont stressé ces pauvres petits.
Je m’imagine
la petite femelle calico qui vivait libre dans la salle des cages et l’escalier.
Elle connaissait tous les trucs pour ne pas se faire pogner. On avait essayé à
plusieurs reprises car quelqu’un voulait l’adopter mais on ne voulait pas la stresser.
Ben les folles ont tout brisé dans la salle des cages pour l’attraper et j’ai même retrouvé une
empreinte de botte sur le bas du mur blanc.
Je m’imagine comment la petite calico devait être stressée. Elle devait
avoir le cœur battant quand elles l’ont attrapé par le chignon pour la mettre
dans le transporteur. J’espère presque qu’une ou deux se sont fait mordre.
Comme aurait dit ma mère « c’est ben bon pour eux autres ».
La même
chose s’est produite dans les salles où les chats étaient libres. Au point au
dans la « salle des adultes », les folles ont brisé un module
griffoir sur lequel était montée une petite cabane. Donc après avoir brisé le
module, la cabane avait la porte vers le
plancher et elles n’ont pas vérifié. C’est comme ça que la belle Orangina s’est
agrippée dans le fond de la cabane et a passé inaperçue. Les bénévoles l’ont
retrouvée après le départ de l’escouade avec leur cargaison. Bonne nouvelle,
elle était déjà promise en adoption et tout de suite le même soir elle est
partie pour sa nouvelle maison. Son ingéniosité lui a sauvé la vie.
En plus des
chats, elles ont volé des médicaments et des cages. En plus de fouiller partout
pendant les deux premières heures. C’est une procédure ici : quand toutes
les pièces ont été saccagées et mises sans dessus-dessous, elles prennent des
photos qui seront remises au juge pour lui montrer le désordre. Elles ont même pris des photos des litières
pour poser les crottes. Comme si les chats n’utilisaient pas leur litière la
nuit. Nos bacs avaient été nettoyés la veille en soirée et les chats avaient
été seuls pour 12 heures. Vous savez toutes que c’est normal mais elles, non.
Je m’imagine
si elles rentrent dans une maison privée les dégâts qu’elles vont faire. Les
filles, essayez de ne pas cacher du pot dans vos tiroirs sans ça, c’est l’arrestation
si elles viennent vous inspecter. Elles fouillent partout, outrepassant leur
mandat.
Mais le pire
Vous vous
souvenez que ce 25 novembre, il faisait très froid, moins 20 degrés C qu’on
annonçait à la radio ce matin-là.
Les chats
ont été mis, avant de manger ou d’avoir bu dans des transporteurs froids qui
avaient passé la nuit dans le camion. Le camion cube loué de Pélican aussi
avait passé la nuit dehors. Le chauffeur du MAPAQ déclare sous serment (un
autre mensonge) que le camion était chauffé; Pélican nous a confirmé qu’il n’existe
pas de camion cube avec chauffage. Seul le camion de la SPA de Sherbrooke, une
Econoline pouvait avoir du chauffage pis encore, on ne déménage pas des chats
en plein hiver dans des conditions aussi risquées. Et si le camion avait pris
le champ, combien de temps les chats auraient été au froid, pêle-mêle dans le
camion.
D’après les
documents qu’on nous a remis, les folles ont commencé à embarquer les chats
vers 10h30 pour finir vers 2h30 p.m. C’est le chauffeur qui jure qu’il a quitté
à cette heure là pour le refuge d’urgence à Lachute avec son camion supposément
chauffé. Un trajet de plus d’une heure qu’il dit lui avoir pris 30 minutes
(arrivée au refuge d’urgence à 3 hrs : un autre mensonge).
Pendant tout
ce temps-là, les chats étaient à du moins 20 dans un environnement glacé, eux
qui sortaient du refuge chauffé. Et c’est sans compter le déchargement à l’autre
bout, ça veut dire que les premiers qui ont été embarqués dans le camion ont
été les derniers à débarquer, soit environ 6 heures plus dans le grand froid. Et dire qu’on essaie
de les sauver des grands froids de l’hiver du Québec.
Ç’est d’une
cruauté !!!
On sait que
les chats de refuge sont presque tous porteurs du coryza et du virus de la
rhino. Ça les rescues le savent mais pas les vets comme la vet de la clinique
fancy 440. Or, un tel stress chez le chat va exacerber ses symptômes et il va
se mettre à éternuer, ses yeux vont couler et il va morver. On vit ça
simplement en les embarquant pour aller dans une journée d’adoption. Au moins
on n’en fait pas en hiver.
Les
documents disent qu’ils ont été examinés 24-48 heures après l’arrivée au refuge
par d’autres vétérinaires de Lachute. L’histoire ne dit pas si elles
connaissaient la médecine de refuge ou seulement celle de clinique. Non, ce n’est
pas la même chose.
Or, Laporte
m’accuse de ne pas avoir soigné les chats. Sûrement que sa preuve va être basée
sur les chats à l’arrivée au refuge d’urgence (qui est un autre mensonge) car c’est
le stress qui a provoqué les symptômes que les vets vont consigner. Laporte ne
m’a jamais demandé quels chats étaient sous traitement, quels médicaments;
elles sont parties comme ça en folles, avec les chats sans information, sans dossier
pour ensuite m’accuser. C’est de l’incompétence ou de la mauvaise foi. Mais
surtout de la cruauté envers les chats qui ont vu leur traitement interrompu
puis changé. Les chats férals ont été endormis pour être examinés.
Mais ne pas
oublier que les inspectrices du MAPAQ sont des inspectrices en viande (lire en
cadavres) Elles n’ont aucune idée c’est quoi manipuler des animaux vivants. A
preuve. La majorité du temps tu leur parles et elles n’écoutent même pas, elles
ne comprennent rien. Lors des dernières inspections au refuge, je ne donnais
même plus de détails car elle les retournait contre moi.
Il fallait
que l’histoire de cette saisie soit écrite et publiée. Des situations comme
celle-là ne peuvent pas arriver à d’autres chats qui seront ensuite tués parce
que malades. D’après ce que j’en sais, les chats de l’Opération Félix sont
encore vivants et même si c’est la dernière chose que je fais avant de mourir, je
vais essayer de les sortir de là.
Mais je ne
peux faire ça toute seule. On est rendu au stage des procédures et la procureure
de la Couronne est une méprisante qui n’a rien à faire des chats et de la
protection des animaux. Ça prend une bonne avocate (encore une femme mais celle
qu’on a est compatissante et compétente cette fois-ci) pour les défendre.
Donc, ce qu’on
a le plus besoin pour le moment ce sont des $$$. En allant sur la page Facebook
de l’Opération Félix, vous y retrouverez les indications pour faire un don. Un
reçu pour fins d’impôt vous sera envoyé.
Ensuite, on
a besoin de témoins : personnes qui ont visité le refuge, qui ont adopté
chez nous, personnes qui se sont fait voler leurs animaux ou personnes qui ont
déjà travaillé au refuge d’urgence. J’ai un très mauvais feeling de ce que
vivent nos chats mais il va falloir le prouver. L’information que je possède à
date n’est pas suffisante.
Il faut
partager cette information à tous vos contacts. Les chats comptent sur vous et
moi aussi. Merci.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire