dimanche 11 janvier 2015

Quoi faire dire à des statistiques

2008 Décembre le 5 - Journal de Montréal

Statistiques dont la `Source`est le Berger Blanc:

Tous les ans, Le Berger Blanc récupère environ 25 000 animaux

Le mot pivot de cette phrase est ``environ``. Comme le BB est une compagnie privée, il n'y a aucun moyen d'accéder à leurs statistiques. D'ailleurs, j'ai la conviction que cette compagnie ne tient aucune statistique. Comme pour Laval du temps qu'elle avait le contrat de fourrière, les chiffres étaient calculés au pifomètre.

La moitié d'entre eux sont destinés à l'euthanasie

On sait de quelle façon ils étaient tués à cette époque et il n'y a aucun moyen de savoir si les methodes ont changé. Le SPVM a refusé d'investiguer. Je peux vous fournir le nom du commandant qui a refusé ma plainte.

Environ 3500 animaux sont abandonnés chaque année surtout en période de déménagement ou au retour des classes

Le mot clé ici est encore ¨environ¨   Il n'y a aucun moyen d'avoir un chiffre exact ou approximatif.  En effet, impossible de compter ceux laissés au vet ou euthanasiés, ceux laissés dans la ruelle et ramassés par les rescues, ceux donnés sur Kijiji, ceux abandonnés en forêt, etc.

3500 autres sont trouvés errants

Pour les memes raisons, c'est impossible d'avoir un chiffre meme approximatif.

Les autres sont donnés au Berger Blanc pour adoption

Cette compagnie devrait être poursuivie pour fausse publicité. En effet, elle ne fait aucune adoption mais vend les animaux les plus susceptibles de rapporter des $$$ et les autres sont vendus ailleurs. Pour m'éviter des poursuites et protéger mes sources, je vais retenir mes commentaires ici.

Depuis des années, je me méfie des chiffres ronds, avec des zeros en masse. Du temps de Barnotti, il faisait croire aux medias qu'il y avait 500,000 morsures de chiens par année au Québec et tout le monde avait gobé le chiffre sans sourciller. Quand on pense que Sao Polo avec ses 23 millions d'habitants et ses chiens errants en avait seulement 8,600 par année, on voit toute suite l'exagération.

Conclusion: ne croyez pas tout ce que vous lisez dans le Journal de Montréal et vérifiez les sources.

Aucun commentaire: